Kermoor conjugue art et histoire
le télégramme avril 2008
Construit au début du 19ème siècle, l’hôtel Kermoor à Concarneau, qui a récemment décroché une troisième étoile, propose onze chambres dans une ambiance marine. La qualité de sa conception en fait une chaleureuse halte d’hiver et sa situation « les pieds dans l’eau » une étape estivale recherchée. Mais ce n’est pas tout…
L’hôtel Kermoor à Concarneau, c’est onze chambres – 18 à l’origine – réparties sur 800 m2. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le lieu étonne. « C’est un bâtiment mixte » commente Michel Violant, propriétaire de l’établissement. Et pour cause, l’endroit est composé de quelque 485 pièces – huisseries, meubles… - provenant pour l’ensemble de cargos et de paquebots démantelés. « Nous avons fait ce choix de pièces marines pour trois raisons principales. D’abord parce qu’elles sont très bien construites. Il faut savoir qu’elles datent, pour les plus anciennes, de 1900 et pour les plus récentes 1950. Deuxièmement, elles sont faites de matériaux nobles. Généralement, du teck massif de Birmanie, du bronze ou de l’acajou de Cuba : un bonheur pour moi qui suis menuisier de premier métier. Enfin troisième point, ces pièces sont parfaitement adaptées à un hôtel tel que le notre. Kermoor se trouve les pieds dans l’eau et les contingences climatiques sont identiques à celles que l’on rencontre sur un navire au mouillage.
Si chacune des chambres est digne d’une cabine de paquebot tel que, ( à titre d’exemple), le RMS Windsor Castle, l’un des derniers authentiques « liner » des années 50 dont le Kermoor regorge de meubles et d’objets, elles offrent également une autre surprise : Une galerie d’art composée de plus de 135 huiles et aquarelles d’inspiration marine… réalisées par le maître des lieux lui-même. « C’est un sous-produit de l’hôtellerie. Je peins durant les longues heures ou j’attends le client. J e travaille à partir de photos anciennes, de livres et j’ai une préférence pour les bateaux à vapeur des années 20. Après avoir débuté par l’aquarelle, je suis passé à la peinture à l’huile. Mais j’avoue que culturellement, je serais plus attiré par la peinture au beurre » lâche, non sans humour, le propriétaire des lieux. A découvrir absolument !